Quels sont les cas où le test sérologique est remboursé ?

Début mai 2020 la Haute Autorité de Santé (HAS)  a publié sesconclusions sur la place des tests sérologiques dans la prise en charge de la maladie COVID-19

 

La récente prise en charge à 100% par l’Assurance maladie de ces tests a été exactement calquée sur ces indications.

 

Ce rapport d’évaluation ne concerne que les tests sérologiques réalisés en laboratoire d’analyse de biologie médicale (tests automatisables type ELISA ou TDR).

 

Trois catégories d’indications

 

Selon la HAS, ces tests sérologiques sont recommandés dans trois catégories d’indications  et dans tous les cas en complément des tests virologiques par RT-PCR

  • en complément du test virologique RT-PCR pour confirmer un diagnostic, ou en diagnostic de rattrapage lorsque le test virologique n’a pas été fait, et à partir du 7e ou du 14e jour selon les patients ; 
  • en détection d’anticorps chez les professionnels soignants et chez les personnels d’hébergement collectif (établissements sociaux et médicosociaux, prisons, casernes, résidences universitaires, internats, etc.) non symptomatiques, en complément du dépistage et de la détection de personnes-contacts par RT-PCR selon les recommandations en vigueur, si la RT-PCR est négative ;
  • comme outil de surveillance épidémiologique. 

 

Et sept indications des tests sérologiques remboursables retenues (sur prescription médicale)

 

 

Plus précisément, voici les 7 cas de prise en charge : 

  • En diagnostic initial ou de rattrapage :
    • en diagnostic initial pour les patients symptomatiques graves hospitalisés, dont la RT-PCR est négative, mais chez qui les symptômes cliniques ou le scanner sont évocateurs d’un COVID- 19 ;
    • en diagnostic de rattrapage de patients symptomatiques graves hospitalisés, mais qui n’ont pas eu un test RT-PCR dans les sept premiers jours ;
    • en diagnostic initial de patients symptomatiques sans signes de gravité, suivis en ambulatoire dont le test RT-PCR est négatif, mais dont le tableau clinique est évocateur ;
    • en diagnostic de rattrapage de patients symptomatiques sans signes de gravité, suivis en ambulatoire, mais chez qui un test RT-PCR n’a pu être réalisé avant 7 jours ;
    • en diagnostic différé des patients symptomatiques sans signes de gravité diagnostiqués cliniquement, mais n’ayant pas fait l’objet d’une RT-PCR et ce depuis la mise en place de la phase 2 (à partir du 2 mars 2020).
  • En détection d’anticorps dans des populations exposées à un risque accru de transmission/contamination :
    • professionnels soignants non symptomatiques, en complément du dépistage et de la détection de personnes-contacts par RT-PCR selon les recommandations en vigueur, si la RT-PCR est négative ;
    • personnels d’hébergement collectif (établissements sociaux et médicosociaux, prisons, casernes, résidences universitaires, internats, etc.) non symptomatiques, en complément du dépistage et de la détection de personnes-contacts par RT- PCR selon les recommandations en vigueur, si la RT-PCR est négative. 

 

 

Les incertitudes limitent les indications des tests sérologiques

 

La HAS ne recommande pas la réalisation du test sérologique en population générale en raison des incertitudes concernant : 

  • la potentielle immunité protectrice chez les patients testés positifs, ni la durée d’immunité, 
  • la contagiosité des personnes testées positives.

La HAS précise que ces tests sérologiques, qui ne peuvent pas aujourd’hui permettre d’établir un passeport d’immunité. Le respect des mesures barrières (lavage des mains, distanciation physique) constitue la seule démarche efficace démontrée pour limiter la circulation virale.